L'adieu est une lettre de toi que je garderais sur mon coeur.

Coucou toi, ça fait longtemps que je ne t'ai pas écris. ça fait longtemps que je pense à toi sans y mettre de mots... Peut-être parce que je ne les trouve pas tout de suite. Peut-être parce que dans ma tête rien n'est vraiment très clair depuis plusieurs semaines. Au passage, je ne croyais pas que ces quelques semaines passeraient aussi vite sans toi. Rien n'est plus insupportable qu'une série de beaux jours tu sais. Parce que le temps te rattrape par le col et te tire dans le présent un peu trop violamment... Ne t'excuses pas, je sais que tu ne le fais pas exprès. Je commence à bien te connaître. Peut-être que tu es entrain de lire cet article et tu te reconnais, peut-être que tu doutes que ce soit toi, je t'arrête là tout de suite. Si tu te sens concerné alors considère que c'est pour toi. J'ai bien trop de fierté pour tout dire d'un coup alors je t'écris. Par vagues. Entre deux, dans le creux de la vague, je reprend mon souffle. Je sens que l'air me manque déjà, mais j'écrase encore mon mégot sur ton bras. Je ne sais pas si au fond ça me soulage ou si les mots me ligotent les pieds et les mains m'entrainant vers le fond de la mer, sans bouée. Je sais qu'il y'a des mots, de plusieurs lettres, simples ou compliqués qui vont écrasent des mégots brûlants sur les bras, sans anesthésie. Mais je crois que ce qui me brûle le plus c'est la retine de mes pupilles, tu sais. Ou alors le souffle dans mes oreilles. L'écho qui me revient en pleine gueule. "Je vais bien, tout vas bien, je suis tranquille". "Et toi ?" ; Tu me demandes si je vais bien. Biensûr que je vais bien, je ne me suis jamais sentie aussi bien aujourd'hui depuis 2 mois. Je me suis levée ce matin avec le sentiment que je ne t'aimais plus. Comme une victoire personnelle. Un trophée à brandir dans les grandes occasions. Un combat difficile mais gagné. Tu vois. Un temps de ma vie qui est venue se logé dans le passé. Un monstre qu'on vient de tuer. Une douleur que je ne ressentais plus. Peut-être qu'au fond, je voulais la garder cette douleur, pour me mentir. Pour me dire et me rapeller que tu étais encore là. C'est vrai. Au fond, tu ne m'as jamais vraiment quitté depuis bientôt un an. Chaque jour. Chaque minute. Je prennais le temps de réflechir longtemps. Dans le froid. Dans les draps. Sous la douche. Sous la pluie. Souvent seule. Quelques fois avec quelqu'un d'autre. Je ne voulais pas avouer que la vérité n'était pas si belle, et qu'elle n'était pas favorable pour moi. Alors je m'enfonce dans le sentier des mauvais choix. Trop de fierté pour revenir en arrière. Trop de fierté pour bondir en avant. Je reste avec mon amas de souvenirs. Qui n'ont aucun sens... Entre oubli et espoir. Je suis et visiblement il serait mieux pour moi de ne pas chercher à comprendre. Je dois rester dans le doute.

Si tu lis ça et que tu penses que c'est beau, alors pourquoi ne m'aimes tu pas comme tu le devrais ?